
Et de trois pour le duo de la Nouvelle Garde, Victor Dubillot et Charles Perez, alias Victor et Charly, qui créent des endroits nouveau style avec de l’ancien ici et là, du côté du cadre, en passant par la cuisine. Joue le bon rapport qualité-prix sans forfanterie. On les a découvert à la Brasserie Bellanger, dans une rue montante du 10e, non loin de la gare du Nord, retrouvé, dans le 2e, à la Brasserie Dubillot, rue Saint-Denis, drôle et rigolote, créée de toutes pièces avec sa déco colorée et volontiers kitsch.

Les voici cette fois-ci dans le 11e, derrière l’église Saint-Ambroise, jouant le côté popu et régionalisant avec chic. Le service, certes, a un peu de mal à dominer son succès. Les tables se remplissent vite, les queues s’allongent. Mais, côté mets, on joue toujours ici le classique sûr avec joliesse. Jambon persillé, oeuf mayo (tarifé 2 €), poireaux vinaigrette, belle saucisse de l’Aveyron, pommes purée (avec son nid de sauce) ou bavette grillée sauce moutarde ne manquent pas de « peps ».

Il y a aussi la généreuse salade César, le gourmand Paris Brest, les jolis vins issus de propriétaires triés sur le volet (comme le côtes du rhône Petit Ours de Matthieu Barret à Cornas), plus le riant saint-pourçain, issu de pinot noir et gamay, proposé à la ficelle. Bref, du bon, du sérieux, du sans faiblesse et du généreux qui connaît déjà le succès à feu continu. On comprend vite pourquoi.

Publié le 9 septembre 2022 par Gilles Pudlowski.